Le rôle de la science-fiction dans la recherche et l’innovation technoscientifiques : de l’humain au posthumain
DOI:
https://doi.org/10.5281/zenodo.14698408Keywords:
Humain – NBIC - Posthumain – Recherche et innovation technoscientifiques – Science-fiction.Abstract
Le cloisonnement entre science et technique tend à disparaitre à l’ère de la modernité scientifique, à telle enseigne qu’au XXe siècle un penseur comme G. Hottois préfère recourir au vocable de « technoscience » pour désigner une investigation scientifique axée sur l’innovation technique. Progressivement, l’expression technoscience tend aussi à disparaitre donnant lieu à celle des NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique et sciences Cognitives), que Dr L. Alexandre désigne la « science du XXIe siècle ». Grâce à cette science, le transhumanisme entend améliorer l’humanité sur les plans, physique, émotionnel, intellectuel et moral. À la différence du transhumanisme, le posthumanisme vise plutôt son dépassement radical aussi bien biologiquement qu’intellectuellement par ce vaste champ disciplinaire. De tels projets semblent relever de la science-fiction ! La science-fiction, dans ses versions et ses versants (littérature, cinéma, bande dessinée), met au jour des robots humanoïdes, des cyborgs, voire des posthumains. Cette réflexion vise à montrer le rôle de la science-fiction dans la recherche et l’innovation technoscientifiques à travers l’étude de cas suivant : le passage de l’humain au posthumain. Elle repose sur la conjecture selon laquelle la technoscience et la science-fiction s’influencent mutuellement. Elles entretiennent un rapport symbiotique : d’un côté, la technoscience nourrit la science-fiction, et de l’autre, la science-fiction a un impact sur l’imaginaire collectif et sur les réflexions prospectives relatives à la recherche et l’innovation technoscientifiques.