Introduction de l’intelligence artificielle dans les pratiques de soins au Maroc : menace pour la relation humaine ou opportunité d’amélioration des pratiques ?
DOI:
https://doi.org/10.5281/zenodo.15916133Keywords:
l’intelligence artificielle dans les pratiques de soins au MarocAbstract
L’introduction de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur des soins de santé au Maroc présente un potentiel considérable pour améliorer l'efficacité des soins, réduire les inégalités d'accès, et renforcer la qualité des services médicaux. Cependant, cette transition vers une médecine plus technologique soulève des défis importants liés aux spécificités culturelles, sociales et économiques du pays.
Dans les zones urbaines, l’IA pourrait faciliter l’accès à des outils de diagnostic avancés, comme la radiologie numérique et la gestion des dossiers médicaux électroniques, tandis que dans les régions rurales, où l’accès aux soins est limité, l’IA pourrait réduire les disparités en offrant des solutions de télémédecine et des services médicaux à distance. Toutefois, des résistances culturelles subsistent, notamment en ce qui concerne la perte de la relation humaine dans les soins, très valorisée dans la culture marocaine.
Les inégalités numériques et les difficultés d’accès à ces technologies pour certaines populations, particulièrement en milieu rural, constituent des obstacles à l’adoption généralisée de l’IA. De plus, des questions éthiques, telles que la protection des données et la confidentialité, restent cruciales pour assurer l'adhésion des patients et des soignants.
En conclusion, bien que l’IA offre des opportunités significatives pour améliorer le système de santé marocain, son intégration nécessite une approche inclusive et respectueuse des réalités locales. Il est essentiel que le pays mette en place des mesures d’accompagnement, telles que la formation des soignants et l’amélioration des infrastructures numériques, afin d’assurer que les bénéfices de l'IA soient accessibles à toutes les populations, sans renforcer les inégalités existantes.